Bilan visuel ou bilan de la vue
Le bilan visuel complet ne peut être réalisé que par un médecin spécialiste en ophtalmologie. Il est souvent simple et rapide.
Qu’est-ce qu’un bilan visuel ?
L’ophtalmologiste peut se faire assister, souvent par un orthoptiste, mais aussi par un optométriste, une infirmière ou un assistant médical.
L’œil est un organe particulier et bien sûr en interaction avec la machinerie complexe du corps, notamment le système cardio-vasculaire et neurologique.
Le bilan de la vue peut nécessiter la coopération d’ autres spécialistes comme le radiologue, le cardiologue, le neurologue, l’endocrinologue et bien sûr le médecin généraliste.
Enfin l’ophtalmologiste peut décider de compléter le bilan par un bilan orthoptiste.
Un bilan visuel complet permet d’apprécier la qualité de la vie vision, le besoin de correction optique et de rechercher des pathologies ophtalmologiques.
La vision comporte deux aspects :
- L’acuité visuelle centrale qui donne une idée de la précision visuel de près et de loin.
- La détermination de l’étendue du champ visuel, vision périphérique qui permet aux patients d’appréhender correctement son environnement.
Déroulé d’un bilan visuel
Le bilan visuel comporte une partie dite systématique et peut être approfondie en fonction du contexte et des premiers éléments.
L’interrogatoire est primordial afin d’ évaluer les symptômes, les prédispositions personnelles ou familiales, les besoins du patient.
Le patient passe d’abord derrière une machine qui permet plusieurs mesures.
Réfraction objective: mesure des paramètres optique de l’œil (longueur et courbure du système de optiques l’œil).
Tonométrie, mesure de la pression de l’œil grâce à l’analyse du rebond d’un jet d’air envoyé sur la cornée. Couplé à la pakimetrie (épaisseur de la cornée). En effet, on module la pression intra-oculaire en fonction de l’épaisseur Cornéenne.
Ensuite on réalise la réfraction subjective qui est la mesure de l’acuité visuelle maximale avec la meilleure correction optique possible.
L’acuité visuelle est comptée de 1 à 10/10ème sur l’échelle de Monoyer pour la vision de loin. Pour la vision de près, on utilise l’échelle de Parinaud.
Pour cela on utilise une série de plusieurs verres d’essais.
Ce n’est pas forcément cette mesure qui serait prise, L’ophtalmologiste compile les données de la réfraction avec celle de l’interrogatoire (plainte, activité…) afin de préciser les besoins du patient.
Le patient passe alors derrière la lampe à fente (microscope horizontal, lien vers page) pour examiner visuellement les différentes parties de l’œil.
En interposant une lentille d’examen entre la lampe à fente et l’œil, on examine le pôle postérieur : corps vitré, rétine et tête du nerf optique.
Au terme de ce bilan systématique l’ophtalmologiste peut décider de réaliser un bilan complémentaire.
On peut dilater la pupille du patient à l’aide de collyre afin de mieux apprécier ce qui se trouve derrière l’Iris.
Les collyres dilatateurs agissent en 30 minutes environ et restent actifs pendant 2 à 3h. La vision est alors troublée et la conduite automobile déconseillée.
On peut décider de réaliser divers examens complémentaires en fonction des premiers éléments.
Le plateau technique du centre est complet et permet d’effectuer la plupart des examens (OCT de la rétine, de la macula, du nerf optique et de l’angle irido-cornéen, angiographie, biométrie…).
Le patient peut être adressé à un orthoptiste pour différents examens (champ visuel, bilan orthoptiste…).
Enfin il peut être adressé à un confrère soit un ophtalmologiste très spécialisé soit d’une autre spécialité (cardiologue neurologue diabétologue radiologue…).
Dépistage des pathologies ophtalmologiques
Le bilan visuel est essentiel pour dépister une maladie de l’œil.
Celles-ci peuvent être symptomatiques et déclenchent alors la prise de rendez-vous par le patient. Les symptômes fréquents sont une baisse de l’acuité visuelle, des corps flottants, un voile, une douleur, une rougeur oculaire ou une anomalie de l’aspect de l’œil.
La consultation pour entrer dans le suivi d’une pathologie générale (diabète, maladies cardio-vasculaires neurologiques), de la prise d’un traitement potentiellement toxique pour l’œil (Plaquenil, corticoïdes…).
Les antécédents familiaux sont susceptibles de nécessiter un dépistage régulier (glaucome, maladie génétique).
Les fortes amétropies (myopie forte, forte hypermétropie) sont aussi à surveiller (risque de décollement de rétine, de glaucome aigu…).
De toute façon, un bilan régulier est nécessaire même en l’absence de problème.
C’est ophtalmologiste qui décidera de la fréquence des bilans en fonction de chaque cas.
Après le bilan, l’ophtalmologiste peut prescrire une ordonnance de lunettes ou de lentilles.
Cette prescription est liée au bilan visuel et aux besoins spécifiques de chaque patient.
Seul l’ophtalmologiste est habitué habilité à prescrire des lunettes.
Sous certaines conditions un opticien ou un orthoptiste peuvent l’évaluer et modifier la correction optique.
La correction optique (lunettes, lentilles ou chirurgie réfractive) est prescrite afin de donner aux patients une précision et un confort visuel.
Chez le jeune enfant, une correction peut être indispensable au bon développement du cortex cérébral dédié à la vision (cortex occipital).
La correction peut être indispensable au bon développement des apprentissages de l’enfant.
Le bilan visuel est-il payant ?
Le reste à charge d’une consultation pour un bilan visuel classique s’élève entre 45€ et 55€.
Si le bilan nécessite des examens complémentaires (par exemple un OCT /lien vers page), celui ci sera facturé en sus (“consultation + OCT” = 80€ restant à charge du patient pour l’ensemble de la visite)
Tous nos honoraires sont indiqués ici (lien vers page)
Si l’ophtalmologiste prescrit des examens complémentaires, ceux ci seront facturés en fonction de leur nature (environ 40€ chez un orthoptiste, cardiologue neurologue diabétologue radiologue = consulter chacun des praticiens pour leur honoraires respectifs).