Pathologies de la conjonctive - OPH78 Centre Ophtalmologique

Pathologies de la conjonctive

La conjonctive est une barrière protectrice, elle participe à la défense de l’œil face aux agressions extérieures, ainsi que la lubrification de l’œil.
La conjonctive peut-être le siège de nombreuses pathologies, inflammatoires (conjonctivites), dégénératives, traumatiques ou tumorales.

Qu’est-ce que la conjonctive ?

La conjonctive est une membrane muqueuse transparente.

Elle tapisse le blanc de l’œil (sclère), c’est la conjonctive bulbaire qui est fine et transparente.
La conjonctive tarsale est la face interne des paupières supérieures et inférieures. Elle est épaisse et très vascularisée.

Les conjonctives tarsale et bulbaire sont en continuité au niveau du cul-de-sac conjonctival.
En avant, la conjonctive est en rapport avec la cornée au niveau du limbe.

Qu’est-ce qu’une conjonctivite ?

Une conjonctivite est une inflammation de la conjonctive.

Elle peut être liée à une infection bactérienne, la conjonctive est alors très rouge et l’œil sécrète beaucoup de pus qui colle les cils.

Un traitement local par lavage et antibiotiques en collyre est rapidement efficace.

Elle peut être virale, il y aura alors peu de sécrétions. On peut trouver une adénopathie (inflammation d’un ganglion) sous l’oreille. Le traitement est alors principalement symptomatique.

Dans les deux cas, il faut faire attention à la contagion.

Une conjonctivite peut être allergique. Le symptôme principal sera alors le prurit (œil qui gratte). Le patient présente souvent un terrain allergique. Il faut déterminer l’allergène (pollens, animaux, traitements…) et l’éliminer. Les collyre anti allergiques ou anti-inflammatoires sont prescrits.

Les jeunes enfants peuvent développer des formes sévères de conjonctivites allergiques qu’on appelle conjonctivite vernale. Elles sont souvent difficiles à soigner mais s’améliorent à l’adolescence.

Les lésions dégénératives de la conjonctivite

La conjonctive est exposée aux agressions du milieu extérieur (soleil, vent, poussière, froid…).

Les lésions dégénératives sont souvent liées au climat et à l’activité du patient ; elles dépendent aussi de la faculté de protection de l’œil (qualité des larmes principalement). Les patients vivant dans les pays chauds sont plus exposés.

La pinguécula et la ptérygoïde sont des petites saillies jaunâtre qui apparaissent dans la fente palpébrale (zone non protégée par les paupières). Elles sont rarement gênantes et sont traitées par des collyres lubrifiants.

Le ptérygion est un épaississement membraneux de la conjonctive qui finit par envahir la cornée. Il doit être surveillé car il peut déformer la cornée par traction et même atteindre l’axe visuel avec une baisse importante de l’acuité visuelle. Un ptérygion évolutif doit être traité par une opération d’exérèse. On retire la lésion. Afin de réduire le risque de récidive, on greffe sur le défect créé soit une partie de la conjonctive supérieure du patient, soit une membrane amniotique. Le taux de récidive passe alors de 50 % à moins de 20%.

Tumeur conjonctivale

Les tumeurs conjonctivales doivent être enlevées et analysées. Elles peuvent être bénignes ou malignes (carcinomes, mélanomes).

Traumatismes

Les plaies conjonctivales sont souvent bénignes, on les suture lorsqu’elles sont trop étendues.
Une hémorragie sous conjonctivale n’a aucune conséquence fonctionnelle même si elle peut paraître impressionnante. Une exposition à un produit chimique peut entraîner une irritation.

Dans les cas les plus sévères, les lésions peuvent évoluer vers une adhérence entre les feuillets conjonctivaux, c’est le symblépharon.