Quels sont les premiers symptômes de la DMLA ?
La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) est une maladie chronique qui affecte la rétine et constitue la première cause de malvoyance chez le sujet de plus de 50 ans.
Qu’est-ce que la DMLA ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge atteint la macula, zone centrale de la rétine (au fond de l’œil) qui permet de distinguer les détails (comme les petits caractères de la lecture, un visage, conduire ou écrire par exemple).
La DMLA peut apparaitre progressivement avec l’âge, à partir de la cinquantaine. Elle aboutit à une cécité incomplète en raison de la diminution du champ de vision en son centre, la vision périphérique étant préservée.
L’atteinte est souvent bilatérale mais peut commencer de façon asymétrique.
Il existe deux formes de DMLA :
- atrophique ou sèche: la macula s’amincit progressivement, avec disparition progressive des cellules (photorécepteurs).
- exsudative ou humide: les vaisseaux sanguins présents dans la macula se développent anormalement et diffusent des éléments (sérum ou sang) dans la rétine, nuisant au bon fonctionnement des photorécepteurs et provoquant parfois des hémorragies rétiniennes. L’évolution est rapide (en semaines, voire en jours).
Qui est concerné par la DMLA ?
Le principal facteur de risque de DMLA est l’âge : la maladie peut apparaître dès la cinquantaine mais touche surtout les personnes de plus de 65 ans. Elle concerne environ 8% de la population française, à des formes plus ou moins avancées. Le vieillissement de la population devrait encore aggraver cette proportion.
Il existe d’autres facteurs de risque, comme le tabagisme, l’hygiène de vie (obésité, régime pauvre en anti-oxydants) ou une prédisposition génétique.
Quels sont les premiers signes de la DMLA ?
La première phase (qu’on appelle maculopathie liée à l’âge) de la maladie passe souvent inaperçue puisqu’il n’existe aucun symptôme. À ce stade, des drusens (petits dépôts anormaux de matériel protéinique localisés au niveau de la partie externe du fond d’oeil) s’accumulent sous la macula. Ils ne sont visibles qu’à l’examen du fond d’œil et à l’oct (Tomographie par Cohérence Optique) : la maladie peut donc être détectée à l’occasion d’un examen ophtalmologique de routine.
Puis de premiers symptômes peuvent progressivement apparaître :
- perception d’images déformées, de lignes droites paraissant ondulées,
- apparition de taches sombres au centre de la vision,
- gêne pour discerner des détails,
- perception moindre des contrastes et de certaines couleurs,
- baisse de la vision centrale.
L’apparition, parfois très rapide, de ces signes doit faire consulter en urgence.
Dans sa forme la plus évoluée, la maladie empêche la vision centrale : le patient doit utiliser sa vision périphérique pour conserver une vue d’ensemble.
DMLA : quels traitements ?
À ce jour, la DMLA sèche ne peut bénéficier d’aucun traitement mise à part une surveillance rapprochée et une vigilance importante en cas d’aggravation brusque.
Pour la DMLA humide, l’évolution peut être ralentie en agissant sur les vaisseaux sanguins qui en sont responsables :
- injection pendant plusieurs mois voire années de médicaments anti-VEGF (vascular endothelial growth factor) pour empêcher le développement anormal des néovaisseaux,
- parfois, mais de façon beaucoup plus rare, une association des injections avec un traitement par laser focal ou par photothérapie dynamique
- une surveillance rapprochée et une vigilance importante en cas d’aggravation brusque sont également primordiale.
Des symptômes détectés tôt offrent plus de chances de ralentir l’évolution. Dès 50 ans, un suivi ophtalmologique régulier est recommandé. Le patient peut aussi s’auto évaluer grâce au test d’Amsler.