Choriorétinopathie Séreuse Centrale (Crsc)

La CRSC ou Choriorétinopathie Séreuse Centrale est une maladie rétinienne dite médicale. Elle n’a pas de traitement chirurgical. Même si moins connue du grand public, elle est en fréquence la 4ème maladie de la rétine.

Qu’est-ce que la Choriorétinopathie Séreuse Centrale ?

La CRSC est un défaut de perméabilité des vaisseaux de la rétine qui entraîne un oedème sous la rétine. On évoque souvent une atteinte de la choroïde sous-jacente à la rétine. La choroïde est un tissu vasculaire sous la rétine composé de vaisseaux qui perfuse la rétine.
Il y a donc l’apparition brutale d’un œdème en dessous de la rétine et au-dessus de la choroïde. Cet oedème est très localisé mais apparaît le plus souvent juste en regard de la macula.

La Choriorétinopathie Séreuse Centrale entraîne donc une gêne visuelle. Comme toutes atteintes maculaires, elle peut entraîner un flou visuel, des métamorphopsies (lignes déformées), un scotome (tâche dans la vision). Parfois, le patient ressent comme s’il voyait à travers d’une goutte d’eau au centre de la vue. L’acuité visuelle peut être différente en fonction de l’atteinte : malgré la gêne réelle, l’acuité visuelle mesurée peut être toujours à 10/10.

Qui est concerné par la Choriorétinopathie Séreuse Centrale ?

Dans la majeure partie des cas, il s’agit de patient jeune d’environ 40 ans. L’atteinte est le plus souvent unilatérale. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Il y a de plus en plus de formes frontières à la CRSC définies par la pachychoroïde (atteinte de la choroïde).

Quelles sont les causes de la Choriorétinopathie Séreuse Centrale ?

Mise a part l’age et le sexe, les facterus de risque de la CRSC sont des axes majeurs de la prise en charge.
La prise de corticoïdes est à rechercher (comprimés oraux, crème pour la peau, spray nasal, etc…).

Les études ont également prouvé que le stress est un facteur de risque de la CRSC. Parfois difficile à quantifier, le stress de façon général comprend l’anxiété mais aussi les événements de vie entraînant du stress physiologique (horaires décalés, perte d’un proche ou d’un emploi, séparation, déménagement, etc…). Il est patient dépendant et l’éviction du stress en général paraît évidemment plus facile à dire qu’à faire.

Comment se déroule le diagnostic de la Choriorétinopathie Séreuse Centrale ?

Le diagnostic de la CRSC se fait lors d’une consultation du fond d’œil avec un OCT. Cet examen complémentaire, qui est une photo détaillée extrêmement précise de la macula, est facile à réaliser, non invasif et reproductible. Elle permet le diagnostic et la surveillance de la maladie.
Parfois, une angiographie à la fluorescéine est nécessaire.

Comment traiter la Choriorétinopathie Séreuse Centrale ?

Dans environ 80% des cas, la CRSC évolue favorablement en plusieurs semaines (environ 3 mois).
Le traitement de la CRSC passe avant tout par l’éviction des facteurs de risque. L’arrêt des corticoïdes est une décision prise avec le patient et l’ensemble des autres médecins concernés.
L’éviction du stress est à évoquer mais plus délicat à mettre en pratique.

La surveillance en consultation avec un OCT est primordiale.
Parfois, quand l’œdème sous rétinien n’évolue pas favorablement, il est nécessaire de discuter l’intérêt du laser rétinien focal. Le laser focal permet d’aider à la résorption de la fuite de liquide sous rétinien.

Dans de rares cas, la PDT (Photothérapie dynamique) et les IVT peuvent être évoquées quand la CRSC évolue vers une maladie maculaire chronique et réfractaire.
L’instauration d’un traitement par comprimé tend à être de moins en moins prescrit.