Occlusion Veineuse Rétinienne

Les occlusions veineuses rétiniennes (OVR) font partie des maladies médicales de la rétine. Les OVR sont multiples. Ils peuvent être divisés en deux catégories : l’Occlusion de la Veine Centrale de la Rétine (OVCR) et les Occlusions de Branche de la Veine centrale de la Rétine (OBVR).

Le type d‘OVR se fait dès le diagnostic et entraîne des conséquences visuelles et un traitement qui peuvent être très différents en fonction des formes d’OVR.

Qu’est-ce que l’Occlusion Veineuse Rétinienne ?

L’Occlusion Veineuse Rétinienne est une maladie d’apparition brutale qui entraîne une gêne visuelle variable en fonction de l’atteinte. Par définition, il s’agit d’un arrêt ou un ralentissement de la circulation d’une veine de la rétine. Ce sont les conséquences de ce bas débit circulatoire qui sont néfastes pour la rétine.
L’OVR n’entraîne pas de douleur. Elle est quasiment toujours unilatérale.

L’importance de l’atteinte de l’Occlusion dépend de plusieurs facteurs : l’atteinte centrale au niveau de la macula et la superficie de la rétine atteinte (occlusion d’une branche de la veine centrale ou occlusion totale de la veine centrale).

L’Occlusion de la Veine Centrale de la Rétine (OVCR) est une atteinte de la veine principale qui permet l’irrigation de toute la rétine. La macula et la périphérie de la rétine sont atteintes. Le pronostic visuel est moins bon.

L’Occlusion de Branche de la Veine centrale de la Rétine (OBVR) touche une ramification de la veine centrale et a donc une atteinte limitée à la zone d’irrigation de la branche de la veine. Le territoire touché de la rétine est donc plus limité. Elle peut entraîner aussi une forte baisse de vision si ce territoire comprend la macula.

Qui est concerné par l’Occlusion Veineuse Rétinienne ?

L’Occlusion Veineuse Rétinienne (OVR) touche le plus souvent les personnes de plus de 50 ans. Elle est la 3ème maladie médicale de la rétine en fréquence (après la DMLA et la rétinopathie diabetique).
Elle est quasiment toujours unilatérale.

L’OVR peut toucher les personnes de moins de 50 ans mais cela est beaucoup moins fréquent. Dans des cas extrêmement rares, l’occlusion rétinienne peut être bilatérale. Dans ces deux cas de figures, il faudra approfondir la recherche d’un facteur de risque.

Quelles sont les causes de l’Occlusion Veineuse Rétinienne ?

Les causes des OVR sont identiques que ce soit une Occlusion de la Veine Centrale de la Rétine (OVCR) ou une Occlusion de Branche de la Veine centrale de la Rétine (OBVR).
Il s’agit d’un bas débit circulatoire veineux au niveau de la rétine.
Ce bas débit peut être entraîné par une augmentation de la tension oculaire qui empêche une bonne circulation du sang dans l’œil. Le glaucome est donc une cause à chercher et à traiter si besoin.
Dans un contexte d’atteinte vasculaire de la rétine, les facteurs de risque cardio-vasculaire sont à prendre en compte (diabète, hypertension artérielle, surpoids, cholestérol, tabac).
Certaines maladies de la coagulation du sang sont à évoquer dans des cas très rares.

Dans la majorité des cas, le bilan cardio-vasculaire révèle l’absence de comorbidités ou des pathologies non connues par le patient et donc non traitées que la cause en elle-même de l’OVR. En effet, l’Occlusion de Veine Rétinienne peut tout à fait apparaître chez un patient sans aucune pathologie associée.

Comment se déroule le diagnostic de l’Occlusion Veineuse Rétinienne ?

Le diagnostic des OVR se fait grâce à l’examen réalisé par l’ophtalmologiste. Le fond d’œil dilaté (grâce à des gouttes qui dilatent la pupille) est très important. Les différentes photographies de la rétine sont essentielles. La plus importante est l’OCT qui confirme le diagnostic et qui permet de définir l’importance de l’atteinte de l’OVR au niveau de la macula. Cette atteinte maculaire entraîne la principale gêne visuelle ressentie par le patient.
L’Angio-OCT est un examen rapide qui, sans injection de produit de contraste, donne une appréciation efficace de l’altération du flux sanguin rétinien.
Les Angiographies à la fluorescéine et à l’ICG (Vert d’indocyanine) peuvent être complémentaires en fonction de l’atteinte rétinienne.
Tous ces examens sont importants dans le diagnostic et la prise en charge de la maladie.

Comment traiter l’Occlusion Veineuse Rétinienne ?

Le traitement des OVR que ce soit de la veine centrale de la rétine ou une branche dépend de l’atteinte maculaire de la maladie et de l’importance du territoire touché au niveau de la rétine.

Le traitement est axé sur :

  • la protection de la rétine pour éviter les complications de la maladie. L’ischémie de la rétine (l’absence d’oxygène apportée à la rétine) est entraînée par l’occlusion. Cette ischémie entraîne des zones de rétine non perfusées qui peuvent se compliquer d’hémorragies, de saignements, de néovaisseaux qui aggravent le pronostic de la maladie. Le traitement est donc le laser rétinien (par Pan Photocoagulation Rétinienne ou PPR) qui peut être sujet à plusieurs séances de laser
  • les OVR peuvent toucher le centre de la rétine. C’est dans ce cas que la baisse d’acuité visuelle est remarquée. Cette atteinte de la macula entraîne une altération des photorécepteurs mais aussi un oedème maculaire. Le traitement de cette oedème maculaire par des Injections Intra-Vitréennes (IVT). Les IVT sont généralement multiples à 1 mois d’intervalle et leur fréquence est au cas par cas en fonction de l’évolution de la maladie

Malgré un bas débit de la circulation du sang dans les veines de la rétine qui peut être temporaire, les conséquences des OVR sont généralement sur le long terme.